Problématique de développement de l'agriculture pluviale : Revenu et viabilité.
Les questions foncières ont toujours constitué une contrainte majeure pour le développement de l'agriculture marocaine. Les réalisations concrètes et de portée nationale pour améliorer les structures foncières sont négligeables si on exclut les opérations très limitées de remembrement et d'immatriculation des terres agricoles et la création du secteur de la réforme agraire.
Durant la dernière décennie l'Etat marocain a manifesté un intérêt aux problèmes liés à la diversité des modes d'accès à la terre, à l'utilisation et la conservation des ressources naturelles et la qualification de l'exploitation agricole en bour. Le débat est en cours pour élaborer une politique agricole qui s'insère dans le cadre d'une politique globale de développement rural et de développement économique et social du pays. Ces politiques clairement définies doivent nourrir un programme d'action à long terme sur le terrain dans la perspective d'une restructuration nationale de l'appareil productif compatible avec les impératifs de développement agricole.
Les problèmes du rural sont plus accentués dans les terres situées en zones bour qui regroupent plus de 90% de la population rurale et subissent le morcellement excessif et continu des terres agricoles suite aux héritages, à la pression démographique sur la terre et aux transactions immobilières, qui affectent de façon directe la production et la productivité terres agricoles. Cette situation anachronique ne permet pas de valoriser l’effort consenti par la population rurale dans les zones bour pour subvenir à ses besoins minimum d’entretien et de reproduction et assurer sa viabilité.